Ce TP consiste à mettre en place un référentiel d’identités et un service qui utilisera ce référentiel pour effectuer l’authentification décentralisée de ces utilisateurs et utilisatrices. Ce service sera la forge logicielle Forgejo et le référentiel d’identités sera Keycloak.
Le référentiel d’identités sera configuré pour permettre l’authentification sans mot de passe, à l’aide de WebAuthn et de passkeys.
Pour stocker et gérer les passkeys, nous aurons recours à Bitwarden et son extension navigateur d’une part et à un serveur Vaultwarden d’autre part. Vaultwarden est un serveur libre compatible avec l’API de Bitwarden. Il nous permet d’effectuer ce TP sans “polluer” les serveurs Bitwarden officiels avec des comptes créés pour ce TP.
L’authentification avec WebAuthn nécessite que les sites soient servis sur HTTPS. Pour cette raison, nous allons mettre en place un serveur HTTPS qui tiendra lieu de serveur mandataire inverse (reverse proxy).
(Action) Ajouter une adresse IP locale dédiée pour le TP. Bloquer le cas échéant les connexions depuis le réseau externe.
Sur Linux, ajouter une interface de type dummy et configurer une adresse IP dédiée pour le TP. Par exemple, 10.108.0.1.
sudo ip l a dummy0 type dummy
sudo ip a a 10.108.0.1 dev dummy0
sudo ip l s dummy0 up
Sur Windows et Mac, trouver une manière de faire…
Avant toute chose, il convient de configurer le serveur mandataire, et de configurer notre navigateur internet afin qu’il fasse confiance aux certificats émis par ce serveur mandataire. Pour ce faire, nous allons utiliser Caddy.
Caddy est un serveur qui peut à la fois jouer le rôle de serveur HTTP, mais aussi assurer la gestion d’une infrastructure de gestions de clés (IGC), et même délivrer des certificats à l’aide du protocole ACME1.
Le conteneur Caddy a besoin d’exposer le port 443. Il stocke ses fichiers relatifs à l’IGC dans un volume qui doit être monté sur le chemin /data. Finalement, sa configuration est effectuée avec un fichier “Caddyfile”, situé au chemin /etc/caddy/Caddyfile.
La syntaxe des Caddyfile est documentée sur le site officiel de Caddy2.
Pour le moment, nous allons simplement le déclarer et le démarrer pour obtenir le certificat racine de l’infrastructure de gestion de clés.
(Action) Créer un répertoire caddy
dans votre répertoire de travail pour ce TP.
(Action) Écrire un fichier de configuration Caddyfile
minimaliste et le stocker dans caddy/Caddyfile
.
{
http_port 80 # écoute sur le port 80
https_port 443 # écoute sur le port 443
admin off # désactivation de l'API qui n'est pas utilisée dans ce TP
log {
output stdout # journalisation sur stdout afin de le récupérer par le driver de log de l'engine
format console # journalisation au format console pour faciliter la lisibilité des logs (pas recommandé en production)
level info # journalisation de niveau info, pour avoir des informations, mais pas trop
}
local_certs # tous les certificats sont émis par l'IGC interne, au lieu d'aller les chercher sur Internet
skip_install_trust # n'effectue pas une étape inutile quand on fait tourner Caddy dans un conteneur
}
(Action) Étendre l’image officielle de Caddy pour ajouter ce fichier de configuration. Pour cela, créer le fichier Containerfile
(ou Dockerfile
) suivant, et le stocker dans le répertoire caddy
.
FROM docker.io/caddy:2.7.6-alpine
COPY Caddyfile /etc/caddy
(Action) Créer un fichier podman-compose.yml
ou docker-compose.yml
qui inclura les différentes définitions fournies ultérieurement
version: '3.7'
(Action) Déclarer dans le fichier compose un conteneur caddy
Le réseau caddy_frontend
est le réseau public sur lequel seront exposés les ports 80 et 443. Le réseau caddy_backend
est le réseau privé sur lequel seront connectés les différents services rendus disponibles par Caddy.
volumes:
caddy_data:
driver: local
networks:
caddy_frontend:
name: caddy_frontend
internal: false
caddy_backend:
name: caddy_backend
internal: true
services:
caddy:
build: caddy/
container_name: caddy
restart: always
ports:
- 8080:80
- 8443:443
volumes:
- caddy_data:/data
networks:
- caddy_frontend
- caddy_backend
(Action) Démarrer le conteneur
Depuis un shell, taper :
podman compose -f podman-compose.yml up -d
docker compose -f docker-compose.yml up -d
(Action) Récupérer le certificat racine
Depuis un shell, taper :
podman cp caddy:/data/caddy/pki/authorities/local/root.crt caddy.crt
docker cp caddy:/data/caddy/pki/authorities/local/root.crt caddy.crt
(Action) Insérer le certificat racine dans le magasin de certificat de son navigateur.
Avec Firefox, cela peut se faire de manière programmatique, avec l’utilitaire certtool. Cet utilitaire peut être installé avec le paquet “libnss3-tool” sur Debian/Ubuntu, et le paquet “nss-tools” sur Fedora.
Ensuite, exécuter la commande suivante dans un shell :
find $HOME -type f -name "cert9.db" | while read filename ; do certutil -A -n "CA TP" -t "TC" -i $PWD/caddy.crt -d "$(dirname "$filename")" ; done
Vaultwarden est un serveur compatible avec l’API Bitwarden. Il permet le stockage de mots de passe et de passkeys.
Il va être installé sous la forme d’un conteneur.
(Action) Ajouter le nom de domaine vault.tp-authn.broken-by-design.fr dans le fichier hosts, et le faire pointer vers 10.108.0.1
Sur Linux et Mac, éditer le fichier /etc/hosts. Sur Windows, éditer le fichier C:\Windows\system32\drivers\etc\hosts.
10.108.0.1 vault.tp-authn.broken-by-design.fr
(Action) Ajouter dans le fichier compose la déclaration des ressources pour un serveur Vaultwarden
Dans la section volumes, ajouter :
vault_data:
driver: local
Dans la section services, ajouter :
vault:
image: ghcr.io/dani-garcia/vaultwarden:1.30.5-alpine
container_name: vault
restart: always
volumes:
- vault_data:/data
networks:
- caddy_backend
environment:
SIGNUPS_ALLOWED: true
SIGNUPS_DOMAINS_WHITELIST: tp-authn.broken-by-design.fr
INVITATIONS_ALLOWED: false
DOMAIN: https://vault.tp-authn.broken-by-design.fr:8443
SHOW_PASSWORD_HINT: false
depends_on:
- caddy
(Action) Ajouter l’hôte virtuel pour Vaultwarden dans la configuration de Caddy
vault.tp-authn.broken-by-design.fr:80 {
redir vault.tp-authn.broken-by-design.fr:8443{uri}
log
}
vault.tp-authn.broken-by-design.fr:443 {
reverse_proxy vault:80
log
}
(Action) Détruire, reconstruire et recréer les conteneurs
podman compose -f podman-compose.yml down
podman compose -f podman-compose.yml build
podman compose -f podman-compose.yml up -d
docker compose -f docker-compose.yml down
docker compose -f docker-compose.yml build
docker compose -f docker-compose.yml up -d
(Action) Ouvrir dans son navigateur https://vault.tp-authn.broken-by-design.fr:8443/ et se créer un compte
(Action) Installer l’extension navigateur Bitwarden
(Action) Se connecter à son compte Vaultwarden dans l’extension Bitwarden. Penser à sélectionner “Connexion sur auto-hébergé” et renseigner l’URL du serveur “https://vault.tp-authn.broken-by-design.fr:8443/"
La forge logicielle est installée avec un conteneur. Ce conteneur dispose d’un volume /data pour le stockage de la configuration et des données des utilisateurs et utilisatrices.
Nous utiliserons une base de données sqlite3 pour stocker les données. En production, il est recommandé d’utiliser un gestionnaire de base de données plus robuste, comme Postgresql ou MariaDB.
Nous avons d’abord besoin de déclarer le nom de domaine qui sera utilisé pendant ce TP pour joindre la forge.
(Action) Ajouter le nom de domaine git.tp-authn.broken-by-design.fr dans le fichier hosts, et le faire pointer vers 10.108.0.1
Sur Linux et Mac, éditer le fichier /etc/hosts. Sur Windows, éditer le fichier C:\Windows\system32\drivers\etc\hosts.
10.108.0.1 git.tp-authn.broken-by-design.fr
Plus tard dans le TP, nous aurons besoin que Forgejo contacte le référentiel d’identités. Comme ce dernier sera rendu accessible par Caddy, il nous faut ajouter le certificat racine de Caddy à la liste des certificats de confiance du conteneur Forgejo. Il faut également que le conteneur forgejo ait accès à un réseau public.
(Action) Créer un répertoire forgejo
à la racine du répertoire pour ce TP.
(Action) Copier dans le répertoire forgejo le certificat racine de Caddy.
(Action) Créer un fichier Containerfile
ou Dockerfile
qui étend l’image officielle de Forgejo pour y ajouter le certificat de Caddy
FROM codeberg.org/forgejo/forgejo:1.21.5-0
COPY caddy.crt /usr/local/share/ca-certificates/caddyca.crt
RUN update-ca-certificates
(Action) Déclarer la forge logicielle dans le fichier compose
Dans la section volumes
du fichier compose, ajouter :
forgejo_data:
driver: local
Dans la section networks
du fichier compose, ajouter :
forgejo_public:
name: forgejo_public
internal: false
Dans la section services
du fichier composer, ajouter :
forgejo:
build: forgejo/
container_name: forgejo
restart: always
networks:
- forgejo_public
- caddy_backend
volumes:
forgejo_data:/data
environment:
USER_UID: 1000
USER_GID: 1000
FORGEJO__server__DOMAIN: git.tp-authn.broken-by-design.fr
FORGEJO__server__ROOT_URL: 'https://%(DOMAIN)s:8443/'
FORGEJO__server__DISABLE_SSH: true
FORGEJO__database__DB_TYPE: sqlite3
FORGEJO__admin__DEFAULT_EMAIL_NOTIFICATIONS: disabled
# La ligne suivante est OK car nous utilisons un réseau "interne" et dédié
FORGEJO__security__REVERSE_PROXY_TRUSTED_PROXIES: '*'
FORGEJO__security__PASSWORD_HASH_ALGO: argon2
FORGEJO__security__MIN_PASSWORD_LENGTH: 12
FORGEJO__security__PASSWORD_COMPLEXITY: lower,upper,digit,spec
FORGEJO__security__PASSWORD_CHECK_PWN: true
depends_on:
- caddy
(Action) Ajouter l’hôte virtuel pour forgejo dans Caddy à la fin du fichier caddy/Caddyfile
git.tp-authn.broken-by-design.fr:80 {
redir https://git.tp-authn.broken-by-design.fr:8433{uri}
log
}
git.tp-authn.broken-by-design.fr:443 {
reverse_proxy forgejo:3000
log
}
(Action) Détruire, reconstruire et recréer les conteneurs
podman compose -f podman-compose.yml down
podman compose -f podman-compose.yml build
podman compose -f podman-compose.yml up -d
docker compose -f docker-compose.yml down
docker compose -f docker-compose.yml build
docker compose -f docker-compose.yml up -d
(Action) Ouvrir https://git.tp-authn.broken-by-design.fr:8443/ dans son navigateur
(Action) Terminer la procédure d’installation de Forgejo en configurant un utilisateur administrateur et son mot de passe.
(Action) Ajouter une passkey pour le compte Administrateur du Forgejo
Pour ajouter la passkey, aller dans la “Configuration” du compte Administrateur de Forgejo, dans l’onglet “Sécurité”. Ensuite, dans la section “Clés de sécurité”, taper le nom “Bitwarden” et cliquer sur Ajouter une clé de sécurité. Dans la popup Bitwarden, sélectionner “Enregistrer la clé d’accès”.
(Action) Se déconnecter, et se reconnecter au compte administrateur, et utiliser la passkey comme second facteur d’authentification.
Keycloak utilise une base de données pour stocker les identités entre autres informations.
Nous allons donc installer un serveur Postgres sous la forme d’un conteneur, et créer un réseau sur lequel Keycloak pourra le joindre.
(Action) Ajouter un serveur Postgres au fichier compose
Dans la section volumes
, ajouter :
psql_data:
driver: local
Dans la section networks
, ajouter :
psql_backend:
name: psql_backend
internal: true
Dans la section services
, ajouter :
psql:
image: docker.io/postgres:16.2-alpine
container_name: psql
restart: always
volumes:
- psql_data:/var/lib/postgresql/data
networks:
- psql_backend
environment:
PGDATA: /var/lib/postgresql/data/pgdata
POSTGRES_DB: keycloak
POSTGRES_USER: keycloak
POSTGRES_PASSWORD: keycloak
(Action) Lancer le conteneur Postgres
podman compose -f podman-compose.yml up psql
ou
docker compose -f docker-compose.yml up psql
Le conteneur Keycloak est fourni sous la forme d’une image “non optimisée” et qui ne sait pas se servir de Postgresql comme base de données par défaut. Il est nécessaire “d’optimiser” l’image. En outre, Keycloak va avoir besoin de parler avec Forgejo ; il lui faut donc ajouter le certificat racine dans sa base de confiance. Contrairement à Forgejo, Keycloak n’utilise pas la base système et utilise à la place un keystore propre à Java.
(Action) Ajouter l’hôte idp.tp-authn.broken-by-design.fr
dans le fichier hosts
10.108.0.1 idp.tp-authn.broken-by-design.fr
(Action) Ajouter l’hôte virtuel dans Caddy pour Keycloak
À la fin du fichier caddy/Caddyfile, ajouter :
idp.tp-authn.broken-by-design.fr:80 {
redir https://idp.tp-authn.broken-by-design.fr:8433{uri}
log
}
idp.tp-authn.broken-by-design.fr:443 {
reverse_proxy keycloak:8080
log
}
(Action) Créer un répertoire keycloak
à la racine du répertoire du TP
(Action) Copier dans le répertoire keycloak
le certificat de l’autorité de certification racine généré par Caddy
(Action) Créer un Containerfile
(ou Dockerfile
) dans le répertoire keycloak
pour optimiser keycloak pour Postgresql
FROM quay.io/keycloak/keycloak:latest as builder
ENV KC_DB=postgres
COPY --chmod=0644 caddy.crt /opt/keycloak/conf/caddy.crt
RUN keytool -import -trustcacerts -keystore /opt/keycloak/conf/truststores/cacerts.jks -noprompt -storepass useless -file /opt/keycloak/conf/caddy.crt
WORKDIR /opt/keycloak
RUN /opt/keycloak/bin/kc.sh build
FROM quay.io/keycloak/keycloak:latest
COPY --from=builder /opt/keycloak/ /opt/keycloak/
(Action) Ajouter un conteneur keycloak dans le fichier compose
Dans la section networks
, ajouter :
keycloak_public:
name: keycloak_public
internal: false
Dans la section services
, ajouter :
keycloak:
build: keycloak/
container_name: keycloak
restart: always
networks:
- keycloak_public
- caddy_backend
- psql_backend
command: start
environment:
JAVA_OPTS: -XX:MetaspaceSize=96M -XX:MaxMetaspaceSize=256m -Dfile.encoding=UTF-8 -Dsun.stdout.encoding=UTF-8 -Dsun.err.encoding=UTF-8 -Dstdout.encoding=UTF-8 -Dstderr.encoding=UTF-8 -XX:+ExitOnOutOfMemoryError -Djava.security.egd=file:/dev/urandom -XX:+UseParallelGC -XX:GCTimeRatio=4 -XX:AdaptiveSizePolicyWeight=90 -XX:FlightRecorderOptions=stackdepth=512 -Xms64m -Xmx512m -Djavax.net.ssl.trustStore=/opt/keycloak/conf/truststores/cacerts.jks -Djavax.net.ssl.trustStorePassword=useless
KC_PROXY_HEADERS: xforwarded
KC_HTTP_ENABLED: "true"
KC_DB: postgres
KC_DB_URL: jdbc:postgresql://psql/keycloak
KC_DB_USER: keycloak
KC_DB_PASSWORD: keycloak
KC_HOSTNAME_URL: https://idp.tp-authn.broken-by-design.fr:8443/
KEYCLOAK_ADMIN: admin
KEYCLOAK_ADMIN_PASSWORD: Bonjour1!tititoto
depends_on:
- caddy
- psql
(Action) Détruire, reconstruire et relancer les conteneurs
podman compose -f podman-compose.yml down
podman compose -f podman-compose.yml build
podman compose -f podman-compose.yml up -d
docker compose -f docker-compose.yml down
docker compose -f docker-compose.yml build
docker compose -f docker-compose.yml up -d
Dans cette section, nous allons configurer Keycloak afin qu’il dispose d’un domaine ("realm”) dédié au réseau d’exploitation (par opposition au réseau et au domaine d’administration). Dans ce domaine, nous allons créer un utilisateur. Nous allons également déclarer un “client” OpenID Connect pour Forgejo. Cette configuration client permettra à Forgejo de demander des informations à Keycloak concernant les utilisateurs.
(Action) Se connecter sur https://idp.tp-authn.broken-by-design.fr:8443/
Utiliser le compte “admin” et le mot de passe “Bonjour1!tititoto”
(Action) Créer un nouveau domaine (realm) nommé “TP” pour les comptes utilisateurs et utilisatrices d’exploitation
(Action) Collecter les informations pour l’ajout d’un nouveau client dans Forgejo.
Pour cela, se connecter au compte administrateur, sélectionner “Administration du site”, puis dans “Identité et accès”, sélectionner “Sources d’authentification”. Ajouter une source d’authentification. Sélectionner le type “OAuth2” et le fournisseur OAuth2 appelé “OpenID Connect”. Après avoir saisir le nom de l’authentification “keycloak”, récupérer l’adresse conseillée pour l’URL de rappel/redirection (https://git.tp-authn.broken-by-design.fr:8443/user/oauth2/keycloak/callback
).
(Action) Sur Keycloak, créer un nouveau client OpenID Connect forgejo
dans le domaine “TP”.
Dans le domaine “TP”, aller dans le menu “Clients”, et cliquer sur “Create client”. Appeler le client forgejo
. Cliquer sur “Next”, puis sélectionner uniquement le flux d’authentification standard
. Activer également l’authentification du client, puis cliquer sur “Next”. Indiquer l’URL racine https://git.tp-authn.broken-by-design.fr:8443/
, l’URL de rappel valide https://git.tp-authn.broken-by-design.fr:8443/user/oauth2/keycloak/callback
. Finalement, cliquer sur “Save”.
(Action) Récupérer le secret pour le client Forgejo.
Se rendre dans l’onglet “Credentials” du client forgejo
et copier le client secret
.
(Action) Configurer Forgejo pour utiliser Keycloak
Une fois “ajouter une source d’authentification” sélectionné, choisir le type “OAuth2”, et le fournisseur “OpenID Connect”. Indiquer le nom de fournisseur keycloak
, l’ID du client forgejo
, et le secret du client copié depuis Keycloak. Indiquer également l’URL de découverte https://idp.tp-authn.broken-by-design.fr:8443/realms/TP/.well-known/openid-configuration
. Ajouter la source d’authentification.
(Action) Ajouter un utilisateur administrateur forgejo admin
dans le domaine TP
Dans “Users”, sélectionner “Create new user”. Nommer l’utilisateur admin
et créer l’utilisateur. Dans l’onglet “Credentials”, sélectionner “Set Password” et définir un mot de passe pour l’utilisateur admin
. Utiliser Bitwarden/Vaultwarden pour suggérer un bon mot de passe, et le sauvegarder.
(Action) Associer l’utilisateur administrateur de Forgejo à l’identité admin
du realm TP de Keycloak.
Dans Forgejo, aller dans “Configuration” du profil utilisateur. Dans l’onglet “Sécurité”, dans la section “Gérer les comptes liés”, sélectionner “Lier un compte”, et sélectionner “keycloak” dans la liste déroulante qui est apparue. S’authentifier au compte admin du realm TP. Compléter les champs demandés.
(Action) Tester l’authentification avec Keycloak sur Forgejo.
Se déconnecter du compte administrateur de Forgejo. Se reconnecter, en cliquant sur “Se connecter avec Keycloak”.
Dans cette partie du TP, nous allons créer des rôles et des groupes et les assigner à nos utilisateurs admin
et un nouvel utilisateur jean.dupont
. Ces droits seront ajoutés dans Keycloak et dans Forgejo. Ensuite nous configurerons Forgejo pour qu’il utilise les informations récupérées grâce OpenID Connect pour ajouter l’utilisateur jean.dupont
dans les bons groupes gérés par Forgejo.
(Action) Créer dans Forgejo une organisation “TP”
Cliquer sur le “+” en haut à droite, puis sélectionner “Nouvelle Organisation”. Appeler l’organisation “TP” et cliquer sur “Créer une organisation”.
(Action) Créer dans l’organisation Forgejo “TP”, une équipe mainteneur
, avec des droits en écriture.
Une fois sur la page de l’organisation “TP”, sélectionner “Nouvelle équipe”. Nommer l’équipe mainteneur
, et sélectionner le niveau de privilège “Ecriture” pour l’ensemble des actions possibles.
(Action) Créer dans l’organisation Forgejo “TP”, une équipe contributeur
, avec des droits en lecture.
(Action) Ajouter au domaine TP de Keycloak des rôles mainteneur
et contributeur
.
Dans le domaine TP, sélectionner le menu “Realm Roles”, puis “Create role”. Nommer les rôles et cliquer sur “Save”.
(Action) Ajouter au domaine TP de Keycloak des groupes Mainteneurs du TP
et Contributeurs du TP
.
Dans le domaine TP, aller dans le menu “Groups”, puis cliquer sur “Create Group”. Nommer le groupe, puis cliquer sur “Create”. Renouveller l’opération pour le second groupe.
(Action) Assigner le rôle mainteneur
aux membres du groupe Mainteneurs du TP
et le rôle contributeur
aux membres du groupe Contributeurs du TP
.
Pour cela, dans le domaine TP, dans le menu “Groups”, cliquer sur un groupe, puis aller dans l’onglet “Role Mapping”, et cliquer sur “Assign Role”. Sélectionner le rôle approprié, puis cliquer sur “Assign”. Renouveler l’opération pour le second groupe.
(Action) Dans Keycloak, ajouter un utilisateur jean.dupont
et lui définir un mot de passe avec Vaultwarden.
(Action) Ajouter jean.dupont
au groupe Mainteneurs du TP
.
Pour cela, dans le domaine TP, dans le menu “Groups”, cliquer sur le groupe Mainteneurs du TP
, puis aller dans l’onglet “Members”. Cliquer sur “Add Member”, cocher l’utilisateur jean.dupont
, puis cliquer sur “Add”.
(Action) Configurer l’exposition des rôles au client forgejo
, afin de ne divulguer que la possession des rôles mainteneur
et contributeur
à ce client, sous une entrée forgejo-roles
.
Dans le menu “Clients”, cliquer sur le client forgejo
. Ensuite, dans l’onglet “Client Scopes”, cliquer sur l’entrée forgejo-dedicated
. Cliquer sur le bouton “Add mapper”, puis “From predefined mappers”. Cocher “realm roles”, puis cliquer sur “Add”. Cliquer ensuite sur l’entrée “realm roles”, et remplacer la valeur dans “Token Claim Name” par forgejo-roles
. Cocher également “Add to userinfo” et “Add to ID Token”, puis cliquer sur “Save”. Ensuite, revenir sur la fenêtre “forgejo-dedicated”, puis se rendre dans l’onglet “Scope”. Désactiver “Full scope allowed”, puis cliquer que “Assign Role”, cocher les deux rôles mainteneur
et contributeur
et cliquer sur “Assign”.
(Action) Configurer Forgejo pour tenir compte des rôles fournis par Keycloak.
Dans “Administration du site”, dans le menu “Identités et accès”, puis “Sources d’authentification”, cliquer sur “Editer” pour le fournisseur “keycloak”. Dans le champ “Associe les groupes réclamés avec les équipes de l’organisation. (Optionnel, nécessite un nom de réclamation)”, saisir le document JSON suivant :
{"mainteneur": {"TP": ["mainteneurs"]}, "contributeur": {"TP": ["contributeurs"]}}
Saisir également forgejo-roles
dans le champ “Réclamer le nom fournissant les noms de groupe pour cette source. (facultatif)”, puis cliquer sur “Mettre à jour la source d’authentification”.
(Action) Configurer Forgejo pour qu’il retire les membres des équipes lors de la synchronisation avec Keycloak
Dans “Administration du site”, dans le menu “Identités et accès”, puis “Sources d’authentification”, cliquer sur “Editer” pour le fournisseur “keycloak”. Cocher la case “Supprimer les utilisateurs des équipes synchronisées si l’utilisateur n’appartient pas au groupe correspondant”, puis cliquer sur “Mettre à jour la source d’authentification”.
(Action) Constater qu’il n’y a aucun membre dans l’équipe mainteneurs
sur Forgejo.
(Action) Se déconnecter de l’utilisateur admin
du realm TP.
Se rendre à l’adresse https://idp.tp-authn.broken-by-design.fr:8443/realms/TP/account/
et se déconnecter.
(Action) Se connecter en tant que jean.dupont
sur Forgejo, en se connectant avec Keycloak. Valider la création d’un nouveau compte. Constater que l’utilisateur appartient à l’équipe mainteneurs
.
(Action, Optionnel) Dans Keycloak, retirer jean.dupont
du groupe des utilisateurs “Mainteneurs du TP”.
(Action) Se déconnecter du compte jean.dupont
sur Forgejo et sur Keycloak et se reconnecter. Constater que l’utilisateur n’est plus membre de l’équipe mainteneurs
.
Dans cette partie du TP, nous allons améliorer la procédure d’authentification sur Keycloak en rendant l’usage du mot de passe optionnel, voire en l’éliminant totalement.
(Action) Créer une nouvelle procédure d’authentification à partir de celle préexistante “Browser”, ne permettant que l’authentification sans mot de passe avec une passkey, ou l’authentification avec mot de passe si l’attribut “password-authn-allowed” vaut “true”.
Dans le domaine TP, cliquer sur “Authentication”. Dans l’onglet “Flows”, sur le menu kebab au bout de la ligne “browser”, et sélectionner “Duplicate. Appeler ce flow “Browser TP”. Cliquer sur “Browser TP”, puis supprimer toutes les entrées en cliquant sur les icones poubelles.
Cliquer ensuite sur “Add execution”, sélectionner “Cookie” et cliquer sur “Add”. Dans la colonne “Requirement” de la ligne “Cookie”, sélectionner “Alternative”.
Cliquer ensuite sur “Add Subflow”, appeler ce flow “user active authentication”, et conserver le “flow type” à la valeur “Generic”. Dans la colonne “Requirement” de la ligne “user active authentication”, sélectionner “Alternative”.
Cliquer ensuite sur le “+” de la ligne “user active authentication”, puis sur “Add step”. Sélectionner “Username Form”.
Cliquer ensuite sur le “+” de la ligne “user active authentication”, puis sur “Add sub-flow”. Le nommer “required placeholder”, laisser le “flow type” à la valeur “Generic”, puis cliquer sur “Add”. Dans la colonne “Requirement” de la ligne “required placeholder”, sélectionner “Required”.
Cliquer ensuite sur le “+” de la ligne “required placeholder”, puis sur “Add sub-flow”. Le nommer “passwordless flow”, laisser le “flow type” à la valeur “Generic”, puis cliquer sur “Add”. Dans la colonne “Requirement” de la ligne “passwordless flow”, sélectionner “Alternative”.
Cliquer ensuite sur le “+” de la ligne “required placeholder”, puis sur “Add sub-flow”. Le nommer “passwordful flow”, laisser le “flow type” à la valeur “Generic”, puis cliquer sur “Add”. Dans la colonne “Requirement” de la ligne “passwordful flow”, sélectionner “Alternative”.
Cliquer ensuite sur le “+” de la ligne “passwordless flow”, puis sur “Add condition”. Sélectionner “Condition - user configured”, puis cliquer sur Add. Dans la colonne “Requirement” de la ligne “Condition - user configured” que l’on vient d’ajouter, sélectionner “Required”.
Cliquer ensuite sur le “+” de la ligne “passwordless flow”, puis sur “Add step”. Sélectionner “Webauthn Passwordless Authenticator”, puis cliquer sur Add. Dans la colonne “Requirement” de la ligne “Webauthn Passwordless Authenticator”, sélectionner “Required”.
Cliquer ensuite sur le “+” de la ligne “passwordful flow”, puis sur “Add subflow”. Le nommer “Conditional Flow - password allowed”, puis cliquer sur Add. Dans la colonne “Requirement” de la ligne “Conditional Flow - password allowed”, sélectionner “Conditional”.
Cliquer ensuite sur le “+” de la ligne “Conditional Flow - password allowed”, puis cliquer sur “Add condition”. Sélectionner “Condition - user attribute”, puis cliquer sur Add. Dans la colonne “Requirement” de la ligne “Condition - user attribute” que l’on vient d’ajouter, sélectionner “Required”. Cliquer ensuite sur la roue crantée de la ligne “Condition - user attribute”. Saisir dans le champ “Alias” la valeur “Authentification par mot de passe autorisée”, dans le champ “Attribute name” la valeur “password-authn-allowed”, dans le champ “Expected attribute value” la valeur “true”. Cocher “Include group attributes”, puis cliquer sur “Save”.
Cliquer ensuite sur le “+” de la ligne “Conditional Flow - password allowed”, puis sur “Add step”. Sélectionner “Password Form”, puis cliquer sur “Add”. Dans la colonne “Requirement”, sur la ligne “Password Form”, sélectionner “Required”.
(Action) Assigner cette procédure au flux d’authentification “Browser”
Dans la procédure “Browser TP”, cliquer sur “Action”, puis “Bind flow”. Sélectionner “Browser flow”, puis “Save”.
(Action) Ajouter un groupe Password allowed
dans le domaine TP
Cliquer sur le menu “Groups”, puis “Create Group”. Nommer le groupe, puis cliquer sur “Create”.
(Action) Ajouter jean.dupont
et admin
en tant que membres du groupe Password allowed
.
Cliquer sur le groupe Password allowed
. Dans l’onglet “Members”, cliquer sur “Add member”. Cocher les deux utilisateurs et cliquer sur “Add”.
(Action) Ajouter un attribut password-authn-allowed
au groupe Password allowed
, avec la valeur true
.
Cliquer sur le groupe Password allowed
. Dans l’onglet “Attributes”, cliquer sur “Add attributes”. Saisir password-authn-allowed
dans le champ “key” et true
dans le champ “Value”. Cliquer sur “Save”.
(Action) Configurer l’enregistrement obligatoire d’une passkey pour admin
Dans le menu “Users” du domaine TP, cliquer sur l’utilisateur admin
. Dans “Required actions”, sélectionner “Webauthn Register Passwordless”. Cliquer sur “Save”.
(Action) S’authentifier au compte admin
avec un mot de passe. Enregister une passkey.
(Action) Se déconnecter et se reconnecter à l’utilisateur admin
. Utiliser la passkey.
(Action) Retirer admin
du groupe Password allowed
Dans le menu “Groups” du domaine TP, cliquer sur le groupe Password allowed
, puis cocher l’utilisateur admin
et cliquer sur “Leave”.
(Action) Retirer la passkey du compte admin
Dans le menu “Users” du domaine TP, cliquer sur l’utilisateur admin
. Dans l’onglet “Credentials”, cliquer sur le menu kebab de la ligne Webauthn-password less, et cliquer “Delete” et confirmer.
(Action) Essayer de se connecter au compte admin et constater une erreur.